Biographie – Robert Dufour

Robert Dufour

Robert Dufour

Matricule 9796-H

Marin 1948-1953

La guerre de Corée s’est déclarée le 25 juin 1950, quand la Corée du Nord a envahi sa voisine, la Corée du Sud, après des années de tensions grandissantes. Cette agression a donné lieu à une guerre qui a duré plus de trois ans et qui a vite amené l’intervention des États-Unis et d’autres pays membres de l’Organisation des Nations Unies (ONU) à l’appui de la Corée démocratique, le Sud, et l’entrée en guerre de la Chine du côté de la Corée communiste, le Nord.

L’armistice qui a mis fin au combat actif en Corée a été signé le 27 juillet 1953. Les sacrifices et les réalisations de nos soldats dans le secteur de la cote 355 constituent une page importante de l’histoire du Canada relative à la guerre de Corée. Pendant ce conflit, que certains sont venus à appeler « la guerre oubliée », les Canadiens ont perpétué la fière tradition nationale de service militaire au nom de la paix et de la liberté que notre pays a démontrée à maintes reprises au fil des ans dans le cadre de conflits et d’efforts de soutien de la paix.

Robert Dufour est né à Grand-Mère, le 20 septembre 1930. Ce dernier est le fils de Lormay Dufour et Bernadette Lacroix. Ses frères et sœur sont, Berchmans ‘’Berkey’’, Lawrence et Irène.

Il a fait ses études à l’école Sacré-Cœur de Grand-Mère et a terminé ses études post-secondaires au Shawinigan Technical Institute en 1948.

Le 18 juin 1948, il s’enrôle pour la Marine royale canadienne, au bureau de Québec. Il prête serment au même endroit et appartient au HMCS Montcalm. Il quitte pour la Base d’Esquimalt en Colombie-Britannique afin de suivre son entraînement de base et obtenir son métier. Il a été admis comme mécanicien de bateau, Stoker Mechanic.

Son cours de métier se termine en décembre 1948 et en janvier 1949, il est affecté sur un bateau balayeur de mines, le New Liskard. En 1950, il est transféré sur un nouveau balayeur de mines, soit Le Portage. Son travail consiste à entraîner les marins des diverses Forces de Réserves de Halifax aux Grands-Lacs. Sur ce trajet il va jusqu’à Chicago, où les autorités maritimes l’y invite.

La Guerre de Corée se déclare le 25 juin 1950. Robert Dufour fait sa demande afin de participer activement à ce conflit armé.

En janvier 1951, il quitte pour la Corée. Il emprunte l’océan Atlantique en passant par le Panama et le canal du même nom. Son bateau fait une escale à Los Angeles afin de procéder à des réparations mécaniques. Delà, il se rend au Mexique plus spécifiquement à Manzinello pour faire une provision de pétrole brute. Le bateau reprend la mer pour se diriger vers le port de Pearl Harbor et là, s’entraîner avec les marins américains.

L’entraînement terminée, l’équipage se dirige vers les Îles du Pacifique aux environ de l’île de Guam et les îles des Philippines. Le voyage prendra fin à la base d’attache Sasebo, au Japon. Le bateau allait s’approvisionner en nourriture, en équipement et en munitions en prévision du travail à venir.

Les missions durent une vingtaine de jours. Leur rôle est d’escorter les porte-avions qui bombardent les côtes du Sud. Les États-Unis ont comme mission de libérer la Corée du Sud jusqu’au 38e parallèle. À la fin de chaque mission l’équipage profite de 2 à 3 jours de congé. Le bateau va s’approvisionner en nourriture et pétrole, prêt à repartir pour une autre mission. Les marins ont alors l’opportunité de visiter différentes villes aux alentours. Une des visites troublantes qu’ont fait les marins fut celle d’entrer dans la ville de Nagasaki ayant été victime de la bombe atomique à Hiroshima lancée par les Américains en 1945. On y voyait, encore au sol, l’ombre des victimes brûlées par les radiations.

Une prochaine mission  est celle de détruire les ponts afin d’empêcher les Coréens du Nord d’apporter les victuailles à leur armée. Durant cette même mission un train sortant d’un tunnel de la Mandchourie fut détruit par l’armement du bateau. L’équipage avait un rôle de destruction tels les ponts, les dépôts de munitions, les routes, etc.

Lorsque les missions de l’équipage furent terminées, le bateau repris le chemin vers Vancouver et Halifax. Le voyage s’effectue sur le Pacifique en passant par les Îles Aléoutiennes et delà vers la Base d’Esquimalt à Vancouver. Le voyage vers Halifax permet un arrêt sur une base américaine à  San Diego. Le HMCS Huron se dirige ensuite vers le Panama, le Canal de Panama et le 20 septembre 1951 il entre au port d’ Halifax.

Robert Dufour quitte la marine le 18 juin 1953 avec le sentiment du devoir accompli. Il garde encore des liens d’amitié avec ses compagnons d’armes après plus de 60 ans.

À son retour à la vie civile, il postule comme policier à la Ville de Grand-Mère. Dans l’attente d’une réponse, il travaille durant 18 mois à l’Usine Laurentide de Grand-Mère.

Il entre au Service de la police de Grand-Mère le 7 mars 1955 et sa première fonction est celle de constable-patrouilleur. Il occupe cette fonction durant 11 mois.

En février 1956, il est promu sergent et responsable d’une équipe de travail.

En juillet 1967, il est nommé directeur du Service de police de Grand-Mère et occupe cette fonction durant 21 ans.

Il prend sa retraite le 1er janvier 1989, après 34 ans de loyaux services auprès de la communauté Grand-Mèroise.

En novembre 1990, il s’intéresse à la politique municipale et se présente à titre de conseiller dans le quartier no. 6.  Il remporte ses élections et complète deux mandats avant de se retirer définitivement du monde municipal.

Robert Dufour est un grand sportif, le ski alpin, le ski de fond, la motoneige, la natation et le kayak font partie de sa retraite. Il a de plus une passion marquée pour la sculpture sur bois et les différentes œuvres réalisées sont là pour le prouver.

Marié à Geneviève Veillette (décédée en septembre 2012) pendant près de 60 ans. Naquirent de cette union cinq enfants, Claude, Robert Jr., Jocelyne, Normand et Nancy.

 

Médailles et décorations

Médaille de la guerre de Corée 1953

Médaille de l’ONU

Médaille de l’ONU-Corée

Médaille du Jubilée d’argent de sa Majesté Élisabeth II

Médaille de Service policier

Médaille d’ex-officier de la LRC

Médaille d’ex-président de la LRC

 

Écrit par: Guy Arcand