Biographie – Léo Flageole

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Léo Flageole

D-66128

CORPS FORESTIER CANADIEN

«Au cours de la 1re Grande Guerre, on avait levé un Corps canadien de forestiers qui a accompli un travail important dans les forêts du Royaume-Uni et du continent en assurant la production de bois de charpente pour fins militaires. Cette expérience s’est répétée durant les années 1939-1945, alors que nos forestiers ont de nouveau apporté une contribution importante et typiquement canadienne à la victoire en Europe». (1)

«Ce deuxième Corps de forestiers voit le jour à l’été 1940, à la demande du gouvernement britannique. On propose d’abord de lever quatre-vingts compagnies devant servir en Angleterre ainsi que sur le continent. Bien que la situation ait considérablement changé sitôt après la chute de la France, on avait encore un besoin urgent de forestiers au Royaume-Uni depuis la perte des marchés des pays baltes, afin de combler l’écart entre la production locale et la demande minimum. Au premier contingent requis de vingt compagnies d’environ 200 hommes chacune, on considère essentiel de donner ‘’l’instruction militaire appropriée’’ avant la traversée vu la situation militaire en Angleterre à ce moment. Le corps est commandé par le brigadier-général J. B. White, qui avait joué un rôle important dans le Corps des forestiers de 1914-1918». (2)

«Une avant-garde arrive en Angleterre au mois d’octobre 1940; le quartier général du Corps et la 1re compagnie débarquent à Noël et se mettent au travail dans les forêts d’Écosse qui leur sont réservées. Les vingt compagnies au grand complet sont établies au Royaume-Uni au mois de juillet suivant, soit 1941. Au cours de l’année, par suite de la bataille de l’Atlantique et du volume des envois vers les différents théâtres de guerre, le Gouvernement britannique, obligé de diminuer graduellement le tonnage des importations de bois, demande d’autres compagnies. Cependant, on parvient à mettre sur pied dix autres compagnies et, en octobre 1942, elles sont à l’œuvre en Écosse. Le corps comprend alors plus de 6000 militaires de tous grades». (3)

Le soldat Léo Flageole a œuvré dans les forêts d’Ardersier, situées entre Inverness et Nairn, dans le centre-Nord de l’Écosse.

Source (1) (2) (3), STACEY C. P. Colonel, L’ARMÉE CANADIENNE 1939-1945, Ministère de la Défense nationale, Ottawa 1946, 368 pages.

 

 

Léo Flageole est né le 15 mars 1920 à Grand-Mère. Il est le fils d’Émile Flageole et d’Exilia Perron. De leur union ils ont, Henri, Rose-Aurore, Léo et un enfant décédé à la naissance en 1921.

Il étudie à Shawinigan et à l’âge de 15 ans il suit un cours dans le domaine agricole au Collège St-Germain-de-Dorchester, près de St-Georges-de-Beauce, Qc.

Dès 1936, il est au travail, comme journalier, camionneur et apprenti-mécanicien, à l’emploi d’un entrepreneur en construction de routes et d’édifices. Ce dernier travail l’a amené à l’emploi de l’entrepreneur-briqueteur, Jos. Veilleux de Shawinigan-Falls, au salaire de 0.35$ de l’heure.

Le 1er août 1940, Léo Flageole s’enrôle au Régiment de Joliette, dont la compagnie « C«   est établie à Shawinigan depuis 1929.

Le 26 février 1942, il s’enrôle pour la l’Armée active du Canada. Il signe son enrôlement à Shawinigan en compagnie de plusieurs autres compatriotes. Le départ vers Montréal s’effectue à la gare du Canadien Pacifique sur la rue de La Station. L’arrivée à Montréal a lieu à la gare Windsor et de là il se rend à Longueuil, où s’effectue les tests médicaux et autres examens.  Il est positionné au 4e District Depot.  Le 28 avril de la même année, il est transféré à la 28e Compagnie du Corps Forestier Canadien, CFC, à Montréal à l’unité de Westmount et le 1er juin son unité est transférée au Camp de Valcartier, Québec. Un fait à souligner, lors de son enrôlement son nom est écrit, Léo Flageolle.

Durant son service actif il est transféré de compagnie à quelques occasions. Il connait les compagnies # 28,  # 1, # 27, # 20 et # 6.

À l’automne 42, il quitte le port d’Halifax à destination de la Grande-Bretagne, Royaume-Uni (U. K.).  Le travail du CFC s’effectue dans les différents pays alliés, Suisse, France, Belgique,  voire même en Allemagne.

La 28e Compagnie est dirigée vers Ardersier, en Écosse. Les forestiers participent à l’entraînement militaire tout en  exécutant le travail auquel ils sont assignés. Le port d’Ardersier, est situé à mi-chemin entre Inverness et Nairn. Le bois ainsi bûché est dirigé vers des moulins à scie et sert à la construction des ponts, des lignes de communication et autres. Le travail de forestier est un travail exigeant et difficile. Léo Flageole est affecté à la coupe de bois et au chargement des camions.

Le 20 octobre 1943, il est transféré de la compagnie #27 à la compagnie #1. Il revient au pays le 28 avril 1944 après avoir subi une blessure au genou droit. Il retourne outre-mer le 22 juin 1944 en service à la compagnie #20. Les militaires reviennent occasionnellement au pays afin de prendre une période de repos, ce qui est le cas pour Léo Flageole.

Le 13 décembre 1944 il est transféré à la compagnie # 6, il retourne outre-mer et termine son service avec cette même compagnie.  Il signe sa libération le 28 juillet 1945, sous la mention «Honorable».

Lors de son retour à la vie civile, il occupe différents emplois en tant que journalier. Au début des années 50, il est employé par un chef de chantier forestier à St-Mathieu et il travaille au skiddage  des arbres.

Le 15 juillet 1959, il est employé par la Ville de Shawinigan comme journalier non-permanent.

En 1962, il est employé comme journalier à l’entretient du manège militaire de Shawinigan, celui situé à l’angle du boulevard Royal et de la rue Trudel.

En janvier 1965, il entre en fonction avec le Corps canadien des Commissionnaires (CCC). Il est gardien de sécurité au Manège militaire  du 62e RAC jusqu’en 1985. Cette même année, il est transféré toujours au sein du CCC, au Centre des données fiscales à Shawinigan-Sud, il est affecté au stationnement. Il occupe cette fonction jusqu’à son décès. Léo Flageole fut à l’emploi du Corps Canadien des Commissionnaires durant 31 années.

Le 17 octobre 1961, il adhère à la Légion royale canadienne, filiale 44 de Shawinigan. Il sert avec dévouement et son travail est irréprochable. En 1975, il est élu au poste de Sergent d’Armes. À son décès, il compte 35 années de loyaux services au sein de la LRC de Shawinigan.

Léo Flageol se marie le 8 mai 1952  à Yvette Ayotte. De leur union ils ont Carmen, André, Richard, Lucie et Jean.

Léo Flageole est décédé le 21 juin 1996, à l’âge de 76 ans, à l’hôpital de Shawinigan-Sud et son inhumation à lieu au Cimetière St-Michel à Shawinigan-Sud.

Médailles et décorations

Médaille de la Défense 1945

Médaille canadienne du volontaire avec agrafe 1945

Médaille de la Guerre 1939-1945

Médaille Légion royale canadienne, Sergent d’Armes 1979

 

©  Guy Arcand 2015