Biographie – Dollard Petit

Dollard Petit

Dollard Petit

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Dollard Petit est né à Shawinigan, le 27 mars 1923, en la paroisse de St-Pierre. Il est le fils d’Alphonse Petit et de Berthe Gingras. De leur union, ils ont six enfants soient, Claude, Léo-Paul, Dollard, Fernando, Pauline et Georgette. Son père travaille à l’usine Belgo de Shawinigan. Ce dernier désire travailler dans les mines à Montauban-les-Mines, la famille déménage donc à Notre-Dame-des-Neiges, le village voisin, où M. Petit fait ses études.

En plein cœur de la crise économique, alors qu’il est âgé de 13 ans, sa famille déménage de nouveau pour se rendre cette fois-ci en Abitibi, à Saint-Norbert de Mont Brun. Il doit donc aider sa famille à défricher la terre paternelle. Puis à 16 ans, comme la majorité des jeunes hommes de son temps, M. Petit commence à travailler dans les chantiers et fait même la drave sur la rivière Gatineau. À 17 ans, il se rend à Noranda afin de travailler comme mineur.

En 1941, l’armée le convoque pour subir ses examens d’enrôlement. Afin d’éviter la conscription, il part dans la région de Toronto où il travaille dans un camp de bûcheron. En 1943, l’armée le retrouve et il a l’obligation de se rapporter à Toronto pour son entraînement militaire. Il s’enrôle le 28 octobre 1944, à l’âge de 21 ans.

Il suit son entraînement à Petawawa et en 1945, il se rapporte à Halifax pour embarquer sur le navire qui doit l’amener en Europe, mais entre-temps, la guerre se termine et il ne traverse pas. Il est libéré de l’Armée canadienne en mai 1946.

En 1950, un autre conflit éclate, celui-là en Corée. Ayant entendu parler de ce conflit par plusieurs personnes, voyant que l’Armée canadienne recherche des volontaires pour s’enrôler, et ne croyant pas que cette guerre peut être si affreuse, M. Petit s’enrôle volontairement. Ce dernier fait un entraînement de 6 mois en Californie, sur la côte Ouest des États-Unis. En mars 1951, il traverse  l’océan Pacifique pour se rendre en Corée, abord du Marine Elder, en compagnie du Royal 22e Régiment. Les soldats débarquent à Pusan, dans le Sud-Est de la Corée du Sud et ils se rendent jusqu’à Pyongyang, sur le bord du 38e parallèle, en Corée du Nord ardemment défendu par les deux camps Nord et Sud-Coréens. Arrivés dans cette ville, l’officier supérieur de M. Petit s’aperçoit qu’il a un homme en surplus dans son bataillon. Comme M. Petit est le soldat possédant le plus d’ancienneté, on lui offre de prendre quelques jours de congé au sud de la ville, loin du front. À cet endroit, il rencontre un officier supérieur à la recherche d’un conducteur de camion dans son unité. Ce dernier lui propose le poste et M. Petit accepte avec empressement, il n’a donc pas à retourner au front. Il termine son mandat en Corée et en octobre 1952, il reçoit son licenciement de l’armée.

En 1953, il s’enrôle de nouveau pour aller servir en Europe durant l’occupation allemande. Il y demeure jusqu’en 1955. À son retour à la vie civile, il transfert à l’usine de munition à Ste-Thérèse de Blainville. Il est responsable des transports et du personnel jusqu’en 1957.

En 1958, il est appelé à servir pour les Nations-Unies, dans la bande de Gaza, comme casque bleu lors du conflit Israëlo-Palestinien. Son travail  consiste, durant un an, à rétablir la paix entre les deux nations se disputant le territoire. En 1959, il revient au Canada et travaille à la Garnison de Longue-Pointe, à la réception et au départ des marchandises. M. Petit quitte les Forces armées en 1961 et Le 20 mars 1962, il obtient sa libération des Forces canadiennes, avec la mention, fin de contrat.

À son retour à la vie civile, en 1961, il se marie à dame Madeleine Duval, mais malheureusement son épouse décède deux ans plus tard. Ils n’ont pas eu d’enfant de cette union et M. Petit ne se remariera pas. Il continue sa vie à Montréal où il travaille comme monteur d’acier sur des chantiers de construction. Il travaille aussi comme peintre pour la famille Bronfman et également comme camionneur.

En 1972, la grande ville ne lui convient plus, il décide alors de revenir à Shawinigan à la demande de son bon ami Léo Flageole. Ce dernier l’aide à trouver un emploi et M. Petit devient gardien de sécurité dans le Corps des Commissionnaires canadiens, au manège militaire de Shawinigan. Il prend sa retraite en 1982 à l’âge de 59 ans.

En 1972, il adhère à la Légion royale canadienne, filiale 44, de Shawinigan. Il est un membre assidu, participatif et courtois. M. Petit est membre de la filiale jusqu’à son décès en 2013.

Dollard Petit est décédé le 16 octobre 2013 à l’âge de 90 ans. Sa grande générosité et sa bonne humeur contagieuse vont rester longtemps gravées dans la mémoire des gens qui l’ont côtoyé.

Médailles et décorations

Médaille du Service volontaire 1945

Médaille George VI 1945

Médaille Canada-Corée 1952

Médaille Service Corée 1952

Médaille Service Égypte ONU 1959

Médaille Service Palestine ONU 1959

Médaille 50e anniversaire de la LRC 1976

Médaille 60e anniversaire de la LRC 1986

Médaille de service LRC 1992

 

Biographie écrite par: Jacinthe Boucher

Biographie revue et amendée par: Guy Arcand